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Le tour du monde d'une famille en camping-car
26 Décembre 2017
Bonjour à tous , nouveau Focus cette fois ci sur une des plus belles cités Maya : Palenque.
Un peu d'histoire .....
A la fin du XVIIème siècle , le frère Ramón de Ordoñez y Aguilar venu évangéliser l'état du Chiapas découvre les vestiges et propage la rumeur d’une immense cité perdue (ou plutôt retrouvée) dans la jungle.
Le décor d'un spectaculaire et gigantesque chantier Archéologique venait d'être posé.
C'est en 1841 que l’explorateur John Lloyd Stephens révèle l’existence du site au monde.
Enfin en 1988 le site fut classé par l'Unesco au patrimoine culturel de l’humanité , ce qui achévera la reconnaissance de Palenque comme un des sites majeurs dont le méxique à hérité du monde Maya.
Aujourd’hui, 38 édifices ont été dégagés , 36 restaurés sur une zone couvrant 3 km2, soit à peine 3 % de l’étendue couverte par la cité à l’âge classique !
Palenque intéresse de nombreux voyageurs, explorateurs et chercheurs depuis le XVIIIe siècle car le site illustre l’une des réalisations les plus achevées de l’humanité sur le continent américain.
La cité antique possède un plan urbain, avec des édifices monumentaux et parmi les plus vastes zones déboisées découvertes dans toute la zone culturelle maya et cela malgré l'arret des fouilles pour préserver les singes hurleurs , la foret tropicale et les milliers d'autres espèces qui y vivent !
De nombreux espaces résidentiels comportant des unités d’habitation et des espaces funéraires, rituels et d’activités productives entouraient le centre cérémoniel et administratif.
Le style dit "palencano" est unique par son niveau de raffinement, de légèreté et d’harmonie et ses bâtiments à toits voûtés surmontés de crête en faîtière qui en accentuent la hauteur.
Son architecture se caractérise aussi par ses sanctuaires intérieurs et par les scènes modelées/sculpté en stuc figurant sur les frises, colonnes, murs, crêtes faîtières, ainsi que sur les voûtes en ogive, les couloirs voûtés reliant les salles et les fenêtres en forme de « T », entre autres caractéristiques architecturales uniques.
Les conceptions architecturales très élaborées et la richesse de la décoration témoignent de l’histoire et de l’idéologie de la classe dominante et de l’utilisation de systèmes d’écriture et de calendrier. L’architecture du site est intégrée au paysage, ce qui donne à la cité sa beauté unique.
Voici les premiers bâtiments rencontrés à notre entrée sur le site :
En jaune la surface découverte et reprise à la jungle.
Le temple 12 : Le temple du crane (à cause du crane sculpté au pied du bâtiment)
Puis le temple Numéro 13 : Le temple de la Reine rouge
Le plus énigmatique :
En effet il a la particularité d’avoir servi de "sépulture" à une femme ce qui est assez rare dans la civilisation maya.
Lors d’une restauration en 2000, les archéologues découvrirent un couloir qui desservait plusieurs cryptes.
Et dans l’une d’elles, un sarcophage de pierre gardait un corps de femme recouvert de cinabre (oxyde de mercure, d’où sa couleur rouge).
Son visage était recouvert d’un masque mortuaire en jade et la tombe contenait de nombreuses offrandes en jade. L'absence d'inscription ne permet pas actuellement de l’identifier: s’agissait-il de la mère de Pakal ou de sa femme?
Elle attendant elle garde son secret mais aussi le nom de "la Reine Rouge"
Le temple 13 et le tombeau de la Reine Rouge (et la garde du tombeau par valentine !)
Nous arrivons ensuite sur le Temple des Inscriptions , qui domine la Grand-Place au sommet d’une pyramide à 9 étages (les neuf niveaux du monde souterrain maya).
Les cinq portes sont séparées par des piliers ornés de personnages en stuc (enduit à base de chaux)
Pour des raisons de conservation on ne peut plus accéder à la crypte funéraire de Pakal;
une reproduction de la tombe est visible au musée du site (que nous visiterons en dernier)
C’est aussi dans ce musée que sont conservés les trésors en jade et les masques de stuc découverts dans la crypte .
Cette crypte fut construite avant la pyramide qui la couvre et finalement avant le temple. C’est Pakal lui-même qui en initia la construction vers 675 et terminé par son fils à la mort de Pakal.
Ce cas est très rare dans la région maya : avant la découverte de cette tombe, on pensait que ces pyramides n’étaient rien d’autre que des soubassements de temples multicouche.
Le temples des inscriptions et la reconstitution de la crypte dans le musée ainsi que les trésors trouvés avec Pakal
« El Palacio » (le palais) est en fait une plate-forme rectangulaire d'une centaine de mètres sur quatre vingt et haute d'une dizaine de mètres sur laquelle on été érigés un ensemble d’édifices, appelés conventionnellement « maisons » et désignés par une lettre.
Commencée sous les ordres de Pakal, la construction prit plus d’une centaine d’années, qui virent se succéder agrandissements et restructurations.
Comme son nom peut le laisser penser cet ensemble résidentiel laisse également place à beaucoup d'énigmes et plusieurs archéologues pensent en effet que ce bâtiment était plus administratif.
On accède aux batiments par de grands escaliers de chaque côté, Il semblerait qu’au nord chaque marche ait été recouverte de figures stuquées.
Les bâtiments s’élèvent autour de quatre cours intérieures et communiquent par des couloirs voûtés et des passages souterrains, dont certains conservent encore les stucs d’origine.
El Palacio , en superbe état de conservation.
Les superbes sculpture en Stuc.
L'ouverture : symbole du glyphe « IK », le premier souffle de vie (Pour les Mayas, IK est le souffle qui donne la vie et nous anime tous le long de notre vie.
L’aqueduc souterrain construit entre le palais et le groupe des croix permettait de canaliser les crues de la rivière et aussi de lui faire traverser la cité.
Sur les cents premiers mètres, l’eau circule à ciel ouvert: c’est ce que nous voyons sur la photo ci dessous , Une voûte construite avec d’énormes blocs de pierres recouvre ensuite la rivière sur au moins 100 mètres, puis l’eau s’écoule de nouveau librement, formant de jolies petites cascades le long de la jungle qui descend jusqu’a notre camping !
L'aqueduc , les Maya avaient prévus les crus importante de l' "Otolum" pendant la saison des pluies
Les Stations :
Construits sous le règne de Chan Balam II ils figurent un parcours cosmique à trois « stations ».
Les mayas étaient des experts en astronomie.
Les inscriptions dans ces temples forment un ordre chronologique bien établi : le texte commence au Temple de la Croix, se poursuit au Temple du Soleil et s’achève au Temple de la Croix Feuillue.
le Temple de la Croix :
Il est assis sur une imposante plate-forme à degrés. On peut admirer les splendides voûtes , caractéristiques de l’architecture maya classique.
Nous sommes devant la représentation du le ciel, le lieu d’origine du monde et du surnaturel.
Le bas-relief montre un dieu de l’inframonde courbé par l’âge, fumant le Selva et faisant face à Serpent Jaguar II (Chan Balam II), avec un superbe accoutrement.
Le panneau principal commémore l’ascension au trône de Serpent Jaguar II : il montre l’arbre du cosmos, avec ses branches qui pointent vers les 4 points cardinaux , croissant au centre du monde et prenant racine dans l’inframonde et portant à son faîte Itzan Yeh, l’oiseau céleste.
A gauche, c’est Pakal revenu de l'au dela , revêtu de ses atours funéraires (il porte dans les cheveux le lys d’eau du royaume des morts) : il est représenté plus petit que son fils qui est désormais le souverain en place.
Le Temple du Soleil est celui qui est le mieux conservé, il est quasi entier de la façade, son toit mansardé et sa crête faîtière.
Ce temple nous fait « descendre » dans le monde souterrain, lieu de passage du soleil nocturne représenté par le jaguar, maître de la guerre mais aussi des sacrifices.
Et enfin le Le Temple de la Croix Foliée est le plus mal en point.
Il a perdu la quasi totalité de sa façade, ce qui nous permet de voir en coupe la superbe arche qui mène au sanctuaire.
Cette dernière station est une renaissance dans la fertilité des couches supérieures de la Terre.
La vue du temple , avec nos deux petites courageuses qui sont montés jusqu'en haut à chaque fois ;)
Voici donc une courte mais je l'espère intéressante présentation des plus jolis batiments de Palenque.
Il en reste quelques uns que nous avons également visité , je n'ai pas tout retenu à leur propos alors je laisse la page vide avec juste les quelques clichés.
Il reste encore tellement de chose à explorer à Palenque que nous serions curieux d'y revenir peut être un jour !
En attendant le guide que nous avons emmené nous a permis de "visualiser" tout le potentiel de ce qui reste à découvrir et à fouiller au travers d'une visite directement dans la jungle , au milieu des vestiges.
Notamment des entrées à peine dissimulées....
Les filles jouerons tantôt à Tarzan et tantôt à Indiana Jones dans cette jungle chargée d'histoire !
Un petit tour par le musée pour contempler les différents objets issus des nombreuses fouilles qui eurent lieu à Palenque.
Notamment des masques en superbe état de conservation (et restauration...)
Je vous laisse apprécier cette dernière volée de photo et dès maintenant je vous laisse !
@ bientôt au Yucatán.
Berti
Quelques objets du musée ....
Les Deb's à Palenque
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